Cette exposition présente les aspects les plus artistiques du « travail des mains » de religieuses cloîtrées (principalement des carmélites et des visitandines) durant cet âge d’or de la spiritualité catholique qu’a été la période des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.

Leurs réalisations, véritables chefs-d’œuvre de patience et de ferveur, sont principalement « des boîtes de nonnes » permettant de révéler aux spectateurs leur vie quotidienne au couvent et leur environnement intime ; des scènes bibliques en cire ou en verre filé dans un décor merveilleux (« un petit paradis ») ; et surtout des tableaux-reliquaires à usage domestique (des « paperoles ») richement ornés de miniatures, de statuettes, d’agnus Dei dans un somptueux décor de papiers roulés, dorés, multicolores, de broderies… d’une grande inventivité créatrice. Outre les temps de prière, de liturgie, de méditation et d’étude, les religieuses étaient libres d’élaborer comme elles l’entendaient ces petits travaux qui leur permettaient de manifester leur joie intérieure et leur foi.

Leurs œuvres, souvent exceptionnelles, virtuoses, précieuses et raffinées, remettent à l’honneur, par les images et les reliques, le culte des saints si cher à cette période de l’histoire de l’Église.